Une employée poursuit l’hôpital qui l’a licenciée pour avoir signalé trop d’effets indésirables aux vaccins anti-COVID
Publié initialement le 22 mai 2024
Une assistante médicale poursuit un système hospitalier new-yorkais, alléguant qu’il a violé le Federal False Claims Act en omettant de compléter la déclaration obligatoire au VAERS des effets secondaires associés au vaccin COVID-19.
Une assistante médicale poursuit un système hospitalier new-yorkais, alléguant qu’il a violé la loi fédérale sur les fausses déclarations (False Claims Act) en ne procédant pas à la déclaration obligatoire des effets indésirables associés au vaccin COVID-19 au système de notification des effets indésirables des vaccins (Vaccine Adverse Event Reporting System- VAERS).
Deborah Conrad a travaillé au United Memorial Medical Center, qui fait partie de Rochester Regional Health (RRH), jusqu’en octobre 2021, date à laquelle elle affirme avoir été licenciée pour avoir signalé des effets indésirables liés aux vaccins.
Deborah Conrad a intenté une action en justice en mai 2023, mais la plainte n’a été déscellée et rendue publique qu’en février, rapportait TrialSiteNews la semaine dernière.
Elle demande d’être réintégrée dans son poste, des arriérés de salaire pour elle-même, ainsi que des sanctions civiles au nom du gouvernement américain.
Plus important encore, Mme Conrad a déclaré au Defender qu’elle espérait que cette action en justice entraînerait des changements dans la manière dont les effets indésirables des vaccins sont signalés.
« Comment peut-on faire confiance au programme de vaccination si les professionnels de la santé ne respectent pas les exigences de déclaration du seul système en place qui est censé nous assurer que ces produits sont sûrs ? »
« Je veux un changement de politique. Je ne me soucie pas de l’argent, ni qu’on me donne raison. Je veux pouvoir faire confiance au système de santé », a déclaré Mme Conrad.
En vertu de la loi sur les fausses déclarations, les dénonciateurs peuvent intenter une action en justice au nom du gouvernement fédéral contre une entité qu’ils accusent d’avoir profité de l’argent des contribuables en fraudant le gouvernement.
Les affaires relevant de la loi sur les fausses déclarations sont d’abord mises sous scellés pendant que le gouvernement enquête et détermine s’il interviendra et prendra l’affaire en main, ou s’il autorisera le dénonciateur à poursuivre l’action.
Le gouvernement a décidé de ne pas intervenir dans cette affaire. L’affaire a été déscellée et se poursuit avec Mme Conrad en tant que « relatrice », c’est-à-dire que c’est elle qui présente des preuves au tribunal au nom du gouvernement des États-Unis.
Elle a déclaré au Defender que les preuves qu’elle soumet au tribunal sont substantielles – elle a méticuleusement sauvegardé tous les courriels, les dossiers des patients et les conversations enregistrées avec les superviseurs et d’autres membres du personnel de l’hôpital.
Selon la plainte, le United Memorial Medical Center, comme toutes les institutions américaines qui ont administré les vaccins COVID-19, a signé l’accord de fournisseur du programme de vaccination COVID-19 du CDC.
Cet accord stipule que les organisations qui administrent les vaccins et qui sont rémunérées à cet effet par le gouvernement fédéral sont tenues de « signaler les événements modérés et indésirables consécutifs à la vaccination » au VAERS.
En ne le faisant pas, Warner Mendenhall, l’avocat représentant Mme Conrad, a fait remarqué au Defender qu’ils ne respectaient pas cet accord. Et, a-t-il ajouté, l’accord stipule clairement que le non-respect de celui-ci constitue une violation de la loi sur les fausses déclarations (False Claims Act).
Non seulement l’hôpital n’a pas signalé les cas, mais il a empêché Mme Conrad de soumettre environ 170 rapports d’événements indésirables graves au VAERS entre le 27 mai et le 6 octobre 2021, précise celle-ci.
Le système hospitalier a également omis de signaler plus de 12 000 événements indésirables, selon la plainte.
Me Mendenhall a déclaré qu’ils ont estimé ce chiffre en se basant sur le nombre de personnes vaccinées dans l’un des établissements de santé ou dans une autre clinique voisine qui se sont ensuite présentées à l’hôpital pour traitement, après avoir subi un préjudice probablement lié au vaccin.
La plainte contient plusieurs exemples de ces cas.
Au nom des États-Unis, Mme Conrad demande des dommages-intérêts qui se répartissent en trois catégories, selon Me Mendenhall.
Tout d’abord, chaque entité a reçu des frais administratifs – environ 40 dollars – pour chaque injection. L’action en justice vise à obtenir le remboursement de cette somme au gouvernement pour les milliers d’injections administrées.
Ensuite, pour chaque défaut de déclaration, il existe une pénalité obligatoire d’au moins
20 000 dollars. Pour 12 000 cas, cela représenterait plus de 240 000 000 $.
Enfin, la troisième catégorie de dommages-intérêts correspondrait au coût du traitement que les personnes ont dû payer pour leurs problèmes médicaux causés par les vaccins. En ne respectant pas ses obligations en tant qu’administrateur de vaccins, l’hôpital n’a pas fourni aux patients le traitement requis auquel ils auraient dû avoir droit et ces frais devraient être remboursés.
Si Mme Conrad obtient gain de cause au tribunal, l’hôpital fera faillite, mais ce n’est pas le but recherché, a déclaré Me Mendenhall.
« Nous ne voulons pas mettre en faillite les hôpitaux de proximité », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas notre objectif. Nous voulons qu’ils fassent leur travail, qu’ils fassent ce qu’ils sont censés faire et qu’ils remplissent ces dossiers », a-t-il ajouté. « Et nous voulons que Deb Conrad soit réembauchée pour diriger le programme. »
Mme Conrad ne poursuit qu’un seul système hospitalier, mais il y en a environ 2 800 dans le pays, a déclaré Me Mendenhall. « Pour autant que je sache, aucun d’entre eux n’a respecté ses obligations en vertu de l’accord de participation au programme de vaccination. Et ils l’ont tous signé. »
La loi sur les fausses déclarations « est un moyen pour nous, en tant que peuple, de tenir ces prestataires responsables de leurs actes répréhensibles, et nous pouvons le faire », a déclaré Me Mendenhall à Trial Site News. « La voie est très claire. Elle est décrite ici, et ils l’ont tous acceptée. »
Ray Flores, avocat externe principal de Children’s Health Defense, a déclaré au Defender que l’affaire représentait un « effort audacieux pour demander des comptes à ceux qui auraient fraudé le peuple des États-Unis. »
En détaillant les moyens mis en œuvre par l’hôpital pour empêcher les prestataires de vaccins de faire des déclarations au VAERS, « les accusations de la plainte élucide une partie du mystère de savoir pourquoi seulement 1 % des effets indésirables des vaccins sont signalés », a-t-il déclaré.
Me Mendenhall représente également le dénonciateur de Pfizer, Brook Jackson, qui a poursuivi le fabricant de médicaments en vertu de la loi sur les fausses déclarations (False Claims Act).
Deborah Conrad : « Le gaslighting était constant, on se moquait de moi et on me disait que j’étais folle. »
Lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé, Mme Conrad était assistante médicale depuis près de 20 ans. Elle a passé la majeure partie de cette période en tant qu’hospitalière, travaillant en médecine hospitalière et dans l’unité de soins intensifs du même hôpital.
À l’United Memorial, elle était chef du personnel infirmier-cadre, siégeait au conseil d’administration médical, traitait les patients et a été la première personne qui n’était pas médecin à recevoir le prix d’excellence des médecins.
Lorsque le vaccin COVID-19 a été mis sur le marché, sa vie entière a changé, déclare-t-elle. Comme elle l’avait fait tout au long de sa carrière, elle a signalé à l’hôpital les problèmes d’effets secondaires et les nouvelles tendances en matière de maladies qu’elle observait, comme les personnes âgées vaccinées hospitalisées pour le COVID-19 ou les jeunes gens souffrant de caillots sanguins.
En cherchant à savoir si les prestataires d’autres établissements étaient témoins des mêmes problèmes, Mme Conrad a découvert le VAERS – à propos duquel, selon elle, ses collègues et elle-même n’ont jamais été informés, malgré les affirmations ultérieures de l’hôpital – et a commencé à signaler des cas.
Elle s’est portée volontaire pour assumer ce rôle de signalement pour l’hôpital, en déclarant systématiquement toutes les réactions qui se présentaient à l’établissement.
Au fur et à mesure que le nombre d’effets indésirables augmentait, le travail administratif pour les signaler devenait trop lourd. Mme Conrad a donc demandé à l’hôpital d’élaborer un plan permettant de remplir efficacement les dossiers, de protéger les patients et de rester en conformité avec la loi.
Au lieu de cela, l’hôpital l’a informée qu’il allait procéder à un audit de son travail.
L’hôpital a accusé Mme Conrad de faire du zêle et d’être « antivaxxy ». Dans un courriel joint à la plainte, l’hôpital l’a informée que c’était un problème, car « nous sommes très favorables à ce que les patients soient vaccinés. »
Il lui a été interdit de faire des déclarations d’effets secondaires pour tout patient dont elle ne s’occupait pas directement, même si son rôle de responsable signifiait qu’elle supervisait tous les patients, a déclaré Mme Conrad.
Si elle avait d’autres préoccupations, ils lui ont dit qu’elle pouvait les enregistrer dans le système de messagerie interne de l’hôpital, « Safe Connect », ce qu’elle a fait. Cependant, ces rapports n’allaient nulle part.
Craignant que les effets secondaires ne soient pas signalés et que l’hôpital ne respecte pas l’accord qu’il a signé, Mme Conrad a commencé à contacter le CDC, la FDA, la direction de la santé de l’État de New York et le conseil d’accréditation de l’hôpital.
Au lieu de recevoir du soutien, Deborah Conrad affirme que:
« Le gaslighting était constant, on se moquait de moi et on me disait que j’étais folle. »
« Puis j’ai été convoquée à une réunion où l’on m’a menacée de me dénoncer à l’État pour diffusion de fausses informations, en disant que le fait de rédiger des rapports VAERS et de parler aux patients de leurs effets secondaires potentiels relevait de la désinformation et que je propageais l’hésitation vaccinale, ce qui n’est pas autorisé. »
« Ils m’ont dit que si cela continuait, ils allaient me dénoncer et me retirer ma licence. À ce moment-là, j’ai su que j’étais vraiment dans le pétrin. »
Elle a alors contacté un avocat et a rendu publique son expérience sur The Highwire et dans le New York Times. Elle a également lancé une campagne GoFundMe, anticipant un licenciement éventuel.
L’hôpital a menacé de la dénoncer à la New York State Society of Physician Assistants pour avoir diffusé des informations erronées sur les vaccins. Quelques mois plus tôt, cette même organisation avait proposé la candidature de Mme Conrad pour siéger à l’Office of Professional Medical Conduct de l’État de New York (instance chargée de la déontologie médicale).
Le 6 octobre 2021, dans le cadre de ce que Mme Conrad a qualifié de « représailles directes », elle a été publiquement encerclée à son poste de travail par le personnel des ressources humaines et escortée dans une pièce où elle a été interrogée sur ses commentaires publics.
« Ils m’ont essentiellement dit : « Allez-vous partir tranquillement ou allons-nous vous raccompagner à la porte ? »
Mme Conrad a déclaré que le licenciement avait été très public et humiliant, ce qui, selon elle, visait à effrayer les autres. « À la suite de ce licenciement public, d’après ce j’ai compris, plus personne [à l’hôpital] ne faisait de déclaration sur VAERS », a-t-elle déclaré.
Les prestataires ne sont pas formés à l’utilisation du VAERS
Le système VAERS est le principal système de notification publique permettant de signaler les effets indésirables des vaccins. Pour les membres du public, il s’agit d’un système volontaire. Toutefois, les professionnels de la santé sont tenus de signaler certains événements.
Pourtant, selon Mme Conrad, elle n’a jamais appris l’existence du VAERS au cours de sa formation médicale et l’hôpital n’a jamais proposé de formation sur le système. Elle ajoute qu’ils n’ont jamais mentionné le système au personnel jusqu’à ce qu’elle s’en plaigne publiquement.
« Nous sortons de l’école en connaissant tous les effets secondaires de tous les médicaments connus de l’homme, parce qu’ils n’ont pas de bouclier de responsabilité, mais on ne nous apprend jamais que les vaccins pourraient occasionner des problèmes », a-t-elle déclaré.
« Nous ne savions même pas qu’il existait un système de notification. Comment cela se fait-il ? Pourquoi avons-nous un bouclier de responsabilité pour les vaccins s’ils sont si sûrs ? Pourquoi en aurions-nous besoin alors que nous n’en avons pas pour les médicaments dont nous savons qu’ils ne sont pas toujours sûrs ? Tout cela n’a aucun sens », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Conrad, ce système « défectueux » et « frauduleux » est responsable de l’augmentation de « l’hésitation vaccinale. » « Ils accusent des gens comme moi d’être à l’origine de cette hésitation, mais ce sont eux qui ont créé le problème en n’appliquant pas les règles de déclaration des effets indésirables. »
Au lieu de cela, les agences de santé publique ont normalisé des idées auparavant impensables, comme le fait qu’il est normal que les vaccins rendent les gens malades, ou que les masques en tissu réutilisés protègent des maladies infectieuses, et bien d’autres choses encore.
Soigner, c’est avant tout assurer la sécurité des patients, a-t-elle déclaré. « D’abord, ne pas nuire. C’est le serment que j’ai prêté lorsque j’ai obtenu mon diplôme. Mais ils utilisent les médecins pour nuire aux patients à leur insu et ne leur enseignent pas les mécanismes de sécurité que nous avons mis en place. »
Mme Conrad espère que l’action en justice contribuera à changer cette situation. Maintenant que les scellés ont été levés, « nous pouvons retourner sur le terrain et commencer à parler de ces choses, car le public ne peut pas oublier. Nous ne pouvons pas oublier ce qui a été fait. Sinon, cela se reproduira. »
Me Mendenhall a déclaré qu’il attendait une réponse du système hospitalier la semaine prochaine. Il prévoit qu’ils présenteront une requête en irrecevabilité, qu’il a l’intention de contester.
« Il s’agit de la première affaire de ce type », a-t-il déclaré. « Je prédis que nous réussirons à défendre toute motion de rejet parce que Deb a fait un très bon travail en accumulant beaucoup de preuves et que son histoire est très convaincante. »
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