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« Le traité est fichu » : Le traité de l’OMS sur les pandémies est rejeté, du moins pour l’instant

Les négociateurs n’ont pas réussi à soumettre les textes définitifs de l’accord de l’OMS sur la pandémie et des amendements au Règlement sanitaire international avant la date limite du 24 mai, mais certains critiques des propositions ont mis en garde contre une célébration prématurée.

Publié dans The Defender le 28 mai 2024 par Michael Nevradakis, Ph.D.

Les négociations relatives à l’ « accord sur les pandémies » – ou « traité sur les pandémies » – proposé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux modifications du Règlement sanitaire international (RSI) ont échoué, du moins pour l’instant.

Selon le New York Times, les négociateurs n’ont pas réussi à soumettre les textes définitifs des deux documents avant la date limite du 24 mai pour qu’ils soient examinés et votés lors de l’Assemblée mondiale de la santé qui se tient cette semaine à Genève, en Suisse.

L’OMS a déclaré que les propositions étaient destinées à se préparer à la « prochaine pandémie. »

Mais des critiques ont qualifié ces propositions de « coup de force » mondial qui menaçait la souveraineté nationale, la liberté en matière de santé, les libertés individuelles et la liberté d’expression, tout en promouvant la recherche risquée sur les gains de fonction et les « passeports de santé. »

« Les points d’achoppement », selon le Times, comprenaient « l’accès équitable aux vaccins et le financement de la mise en place de systèmes de surveillance. »

Au lieu d’examiner l’ensemble des propositions contenues dans les deux documents, un « ensemble consensuel d’amendements [au RSI] » plus modeste sera présenté cette semaine, selon le texte proposé par le groupe de travail sur les amendements au Règlement sanitaire international (2005) (WGIHR).

Le texte précise :

« Le texte ne représente pas un ensemble d’amendements entièrement accepté et est destiné à fournir une vue d’ensemble de l’état actuel et de l’avancement des travaux du WGIHR… »

« Le mandat des coprésidents et du Bureau du WGIHR est maintenant terminé, mais nous sommes prêts à soutenir les prochaines étapes agréées par la soixante-dix-septième Assemblée mondiale de la santé, y compris en facilitant des discussions ultérieures si cela est convenu. »

Le rapport final de l’Organe international de négociation (OIN ) pour l’ « accord sur la pandémie », daté du 27 mai, indique que « l’OIN n’est pas parvenu à un consensus sur le texte. »

Mary Holland, directrice générale de Children’s Health Defense (CHD), estime que l’opposition mondiale aux propositions de l’OMS a permis de les faire échouer. Elle a déclaré au Defender:

« Le fait que le traité et les réglementations de l’OMS aient apparemment échoué est un grand hommage à l’action civique. Alors que les délégués à l’Assemblée mondiale de la santé sont toujours engagés dans des négociations de dernière minute, en dehors des procédures approuvées, ils n’ont pas de consensus pour mettre en place une infrastructure juridique leur permettant de mener des opérations du genre COVID ».

« C’est une excellente nouvelle pour les citoyens du monde et cela nous montre à quel point nous pouvons être puissants lorsque nous travaillons ensemble de manière créative. »

Selon le Times, les négociateurs ont l’intention de demander plus de temps. Selon le Straits Times, « les pays se sont engagés à poursuivre leurs efforts en vue d’un accord. »

Lors de l’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé, lundi, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a laissé entendre que les efforts visant à finaliser les deux propositions se poursuivraient.

« Nous aurions tous souhaité parvenir à un consensus sur l’accord à temps pour cette assemblée de la santé et franchir la ligne d’arrivée », a déclaré Tedros, dans des remarques citées par le Straits Times. « Mais je reste persuadé que vous y parviendrez, car lorsqu’il y a une volonté, il y a toujours un moyen. »

Le Dr Meryl Nass, interniste et fondatrice de Door to Freedom, une organisation qui s’efforce de faire échouer les propositions de l’OMS, s’est réjouie de cette nouvelle et a laissé entendre que les efforts de l’OMS avaient échoué de manière irréversible.

« Le traité est fichu », a écrit Mme Nass sur Substack. « Rien dans le traité ne peut renaître des cendres des négociations qui seront votées cette semaine. » Elle a qualifié la nouvelle de victoire « de premier tour » « dans la guerre de la démocratie contre le gouvernement mondial. »

Les propositions de l’OMS ont été présentées de manière mensongère et furtive

Les négociations ont échoué malgré les efforts déployés par M. Tedros et d’autres pour persuader les négociateurs et les États membres de l’OMS de se mettre d’accord sur les deux textes à temps pour un vote à l’Assemblée mondiale de la santé.

Lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial en janvier, M. Tedros a mis en garde contre la menace de pandémie posée par une « maladie X », encore inconnue, et a déclaré que l’accord sur les pandémies « peut nous aider à mieux préparer l’avenir, car il s’agit d’un ennemi commun. »

En mars, plus de 100 anciens dirigeants mondiaux, dont l’ancien premier ministre britannique Tony Blair – partisan des « passeports vaccinaux » et de l’identification numérique – ont signé une lettre exhortant les États membres de l’OMS à finaliser les négociations sur l’ « accord sur les pandémies. »

Les fonctionnaires de l’administration Biden qui négocient au nom des États-Unis ont également insisté pour que les deux documents soient finalisés.

Loyce Pace, secrétaire adjointe aux affaires mondiales du ministère américain de la santé et des services sociaux, a déclaré au Times: « Ceux qui travaillent dans le domaine de la santé publique savent qu’une autre pandémie pourrait vraiment nous attendre au tournant. »

En décembre 2023, Mme Pace a témoigné devant le Congrès en faveur des deux documents. « Ce n’est qu’une question de temps avant que le monde ne soit confronté à une nouvelle menace grave pour la santé publique », a-t-elle déclaré, soulignant le rôle des États-Unis dans la rédaction de certains des amendements proposés au RSI.

Mais selon Mme Nass, l’ensemble du projet de préparation à la pandémie a été mis en œuvre par le biais de « mensonges et en clandestinité. »

« Les mondialistes ont créé des documents juridiques truffés d’euphémismes et de langage fleuri, toujours déguisés pour cacher les véritables intentions des documents », a-t-elle déclaré. « Mais nous avons vu clair dans leur jeu et nous ne les avons exposés. »

Mme Nass ajoute que le « consensus » sur les propositions du RSI présentées à l’Assemblée mondiale de la santé porte sur « le langage fleuri, mais pas sur les véritables enjeux. »

Il y a une exception, précise Dr Nass. Se référant à l’article 5 des amendements au RSI, elle note que « les négociateurs se sont bien accordés pour dire aux nations de surveiller leurs citoyens et de lutter contre la désinformation. »

« Presque tous les gouvernements nous surveillent déjà et nous font de la propagande », a déclaré Mme Nass. « Ainsi, bien que cette disposition soit odieuse, elle ne change vraiment rien. »

Elle a également noté que si un consensus a été atteint sur l’article 18, la mise en œuvre de « passeports de santé » et d’autres documents similaires en cas d’urgence sanitaire est désormais une « recommandation », au lieu d’une exigence. Des termes précis, comme le mot « doit », ont été supprimés du texte.

« Ils ne vont pas abandonner la partie »

D’autres experts juridiques et défenseurs de la liberté médicale se sont félicités de cette nouvelle, mais ont déclaré que l’OMS continuerait probablement à faire pression sur les deux instruments.

L’avocate australienne Katie Ashby-Koppens, qui a contribué au rejet par la Nouvelle-Zélande d’une précédente série d’amendements au RSI l’année dernière, a déclaré au Defender : « Je ne sais pas si nous devrions célébrer l’échec de cet accord à ce stade comme une étape importante. »

Le journaliste James Roguski a déclaré au Defender : « Les États membres et l’OMS n’ont pas abandonné. Au contraire, ils ont la ferme intention de poursuivre leurs efforts pour finaliser les négociations. »

« Ce n’est pas le moment de se réjouir », a poursuivi James Roguski. « Il est temps de s’unir pour prendre des mesures ciblées et massives. »

L’avocate néerlandaise Meike Terhorst a déclaré au Defender: « D’après mes informations, si l’accord sur la pandémie échoue, ils peuvent poursuivre les négociations plus tard dans l’année, en vue de réessayer lors de l’Assemblée mondiale de la santé de l’année prochaine. »

« Étant donné que l’OMS/l’Assemblée mondiale de la santé font ce qu’ils veulent de toutes façons, et qu’ils souhaitent désespérément que ces réformes du traité soient adoptées, le mandat pour poursuivre et finaliser les négociations pourrait être prolongé », a déclaré Mme Ashby-Koppens.

Francis Boyle, professeur de droit international à l’université de l’Illinois, a déclaré au Defender que les propositions de l’OMS étaient « la première fois […] que les mondialistes consacraient une énorme quantité de temps, d’efforts, d’argent et de matière grise à la construction d’un État policier totalitaire mondial sous le couvert de la protection de la santé publique. »

M. Boyle a ajouté :

« L’OMS ne renoncera pas facilement à ses propositions. Elle ne va pas abandonner la partie comme ça. Après avoir cheminé jusqu’ici, elle continuera jusqu’à ce qu’elle atteigne son objectif, par tous les moyens. La seule façon de nous protéger de ces mondialistes est de nous retirer de l’OMS. »

Mais Dr Nass pense que l’OMS pourrait rencontrer des difficultés pour remettre ses propositions sur la table, déclarant au Defender qu’il serait « peu probable qu’elle aille loin avec l’un ou l’autre document, à moins qu’ils ne soient réduits à ce qui n’a pas beaucoup d’importance pour chaque nation. »

« Je m’attends à ce qu’ils racommodent quelques [propositions], votent oui et crient victoire. Mais leurs principaux objectifs ont tous été anéantis. Ils avaient besoin de secret et d’ignorance, et ils ont perdu ces avantages. »

Des experts ont expliqué au Defender que l’opposition de plusieurs pays – et des gens du monde entier – avait été un facteur clé dans l’échec de l’OMS à parvenir à un consensus sur les deux propositions.

« Les gens et les politiciens du monde entier ont été informés de ce qui était réellement négocié, de ce que contenaient vraiment les documents », a déclaré Dr Nass.

Samedi, CHD a participé à un rassemblement contre les propositions de l’OMS, en face du siège des Nations unies à New York.

Regardez Mary Holland s’exprimer lors du rassemblement à New York : (en anglais)

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Michael Nevradakis, Ph.D.

Michael Nevradakis, Ph.D., basé à Athènes, en Grèce, est reporter principal pour The Defender et fait partie de la rotation des animateurs de l’émission « Good Morning CHD » de CHD.TV

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