L’OMS a-t-elle triché sur le « traité sur les pandémies » par des moyens détournés ?
Le « Aktionsbündnis Freie Schweiz » affirme que l’adoption du « Règlement sanitaire international » révisé à Genève tard dans la nuit du 1er juin 2024 est bien plus grave qu’il n’y paraît à première vue.
Source : TKP.at, Assoc : TKP.at, Assoc. Prof. DR. Stephan Sander-Faes, 03 juin 2024
Grâce aux efforts inlassables de James Roguski – dont l’ouvrage« Substack » est d’ailleurs vivement recommandé – chacun a pu suivre en temps réel l’évolution des négociations menées par l’OMS sur un soi-disant « traité sur les pandémies » et son jumeau maléfique, les amendements proposés au Règlement sanitaire international (ci-après RSI).
Comme l’indiquent pratiquement tous les grands rapports, une version minimale fortement édulcorée du RSI a été adoptée samedi dernier – bien qu’elle soit techniquement illégale, nulle et non avenue, puisque le RSI révisé n’a été publié que peu de temps avant le vote et pas plus de quatre mois avant, comme cela est requis (voir l’article 55(2) du RSI 2005; ici et ci-dessous – sauf indication contraire – vous trouverez mes traductions des passages qui ne sont pas en allemand) :
Le texte de toute proposition d’amendement est communiqué à tous les États Parties par le Directeur général quatre mois au moins avant l’Assemblée de la Santé à laquelle il est proposé pour examen.
Depuis qu’il est clair, et au moins depuis la « Corona Pandemic™ » déclarée par l’OMS, que les lois et les constitutions ne sont pas si fiables, nous devons parler du contenu du RSI révisé.
Je suppose que vous êtes au courant des événements de samedi dernier à Genève, ou du moins que vous les connaissez. Vous trouverez la déclaration officielle de l’OMS ici.
Mais passons maintenant à l’évaluation de l‘ »Action Alliance Suisse Libre« , qui interprète les événements de samedi dernier à Genève tout à fait « différemment ».
Les changements apportés au RSI adopté sont sérieux
L' »ABF Suisse » était présente lorsque les amendements au Règlement sanitaire international ont été adoptés le dernier jour de la 77e Assemblée mondiale de la santé. La version finale du RSI a fait l’objet d’une analyse critique de la part de l’OMS, qui identifie notamment les points clés suivants (souligné dans l’original) :
Le communiqué de presse de l’OMS souligne que l' »urgence pandémique » a été redéfinie. Selon cette définition, une pandémie est « une maladie transmissible qui est géographiquement répandue dans plusieurs pays ou qui a un risque élevé de s’étendre à plusieurs pays. Une pandémie qui dépasse, ou risque fortement de dépasser, les capacités des systèmes de santé de ces États ; qui provoque, ou risque fortement de provoquer, d’importantes perturbations sociales et/ou économiques, y compris la perturbation des transports et du commerce internationaux. Une pandémie qui nécessite une action internationale coordonnée, rapide, équitable et intensifiée, avec des approches à l’échelle de l’ensemble du gouvernement et de l’ensemble de la société (Traduction de l’ABF, souligné par l’auteur).
Donc, s’il y a déjà un « risque élevé », nous avons une urgence sanitaire qui peut déclencher toutes les autres mesures prévues par le RSI. Donc pratiquement toujours et à tout moment. La question peut maintenant être posée : qui détermine l’existence d’un « risque élevé » ?
Nouvelles autorités au niveau de l’État
Les États sont tenus de créer de nouvelles autorités nationales pour mettre en œuvre le RSI. Le RSI fait référence à des « autorités nationales du RSI », qui sont chargées de coordonner la mise en œuvre du RSI, et à des « points de contact nationaux du RSI ». Ces points de contact doivent être accessibles à tout moment aux points de contact du RSI de l’OMS. Cela oblige les pays à transmettre des informations et des données à l’OMS d’une part et à mettre en place des équipes de crise permanentes d’autre part.
Si les États soulignent à cet égard qu’ils restent souverains dans la mise en œuvre de ces autorités nationales, ce serait une dissimulation de la réalité. En effet, les « ordres » viendront de l’OMS une fois le RSI transposé en droit national. Il s’agit donc fondamentalement de branches nationales de l’OMS, mais cela ne doit pas être directement visible.
Redéfinition des « produits de santé pertinents
Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de « transposition », je recommande de lire mon article sur le fonctionnement de l’UE – comme celui-ci.
Le diable n’est pas seulement dans ces détails juridiques, mais littéralement partout, par exemple dans la section sur les « produits de santé pertinents », qui, selon les définitions du RSI révisé, sont les suivants
Les produits de santé nécessaires pour répondre aux urgences de santé publique de portée internationale, y compris les pandémies, notamment les médicaments, les vaccins, les diagnostics, les dispositifs médicaux, les produits de lutte antivectorielle, les équipements de protection individuelle, les produits de décontamination, les produits auxiliaires, les antidotes, les thérapies cellulaires et géniques et les autres technologies de la santé.
En gros, tout, plus l’évier de cuisine, si jamais l’OMS déclare une « urgence pandémique ».
Voici le commentaire d’ABF Suisse :
Ce qui peut sembler plausible et inoffensif ici est un élargissement très significatif et critique de la définition des produits de santé pertinents. En clair, cela signifie que nous sommes contraints d’autoriser les thérapies cellulaires et génétiques sur nous-mêmes dans chaque situation d’urgence sanitaire déclarée par l’OMS elle-même. Il convient de noter que la vaccination COVID, basée sur la technologie de l’ARNm, était et est toujours une thérapie de ce type.
Mais ce n’est pas tout, car l’ensemble des mesures frauduleuses et sans preuves de la « Corona pandemic™ » déclarée par l’OMS est encore à discuter. Ceci est particulièrement évident dans la section sur les restrictions de voyage, comme le souligne « ABF Switzerland » (mon emphase) :
Le fait qu’un État membre puisse désormais également contraindre les voyageurs qu’il juge « dangereux » du point de vue de leur état de santé à l’isolement et à la quarantaine et que les entreprises de transport (privées) deviennent l’homme de main de l’État en devant contrôler les voyageurs déjà à bord figurait déjà à l’article 27 et dans quelques autres articles de la version précédente. Toutefois, cette possibilité a été à nouveau renforcée et il a été spécifié exactement à quoi doivent ressembler les documents sanitaires requis, plus précisément les certificats et les codes QR que nous connaissons depuis la crise du coronavirus. On peut supposer que l’OMS souhaitait que ces documents ne soient reconnus que sous forme numérique. Il semble toutefois que les pays du Sud aient émis des objections à ce sujet. À ce stade, il est important d’examiner l’ordre du jour réel de ces articles. Il s’agit manifestement de pouvoir restreindre les voyages internationaux à tout moment (voir les objectifs de durabilité de l’Agenda 2030) ou de les limiter aux voyageurs qui se soumettent à l’avance aux « mesures » nécessaires (vaccination, tests, etc.). Au sens large, on pourrait y voir une obligation indirecte de vaccination…
Le « traité pandémie » a-t-il été partiellement intégré dans le RSI ?
Il convient également d’accorder une attention particulière à l’article 13 « Mesures dans le domaine de la santé publique, y compris l’accès équitable aux produits de santé pertinents », qui a été considérablement élargi et qui, à première vue (une analyse détaillée doit encore être effectuée), donne l’impression que certaines parties de l’accord de l’OMS sur les pandémies ont été incorporées ici. C’est probablement parce qu’aucun accord n’a encore été trouvé sur le texte de l’accord sur la pandémie. Pour ceux d’entre nous qui tiennent à leur autodétermination et à leur intégrité physique, l’accord de l’OMS sur la pandémie, du moins dans sa dernière version publiée, est d’une importance secondaire et moins menaçant que le RSI. En effet, ce traité est davantage un accord commercial pour les acteurs qui mettront sur le marché les « produits de santé pertinents » susmentionnés. Cela montre à quel point il est impératif de suivre de près l’évolution de cet accord.
Conclusions préliminaires de l’ABF Suisse
L’expertise commandée par l’ABF Suisse conclut que le RSI modifié doit être soumis au Parlement, sous peine de porter atteinte à la souveraineté de la Suisse. Les raisons de cette conclusion sont exposées dans le rapport ou dans le résumé du rapport. Afin de laisser suffisamment de temps pour le processus d’examen parlementaire, le Conseil fédéral doit maintenant déclarer l’opting-out sans délai [l’art. 13 de la DI révisée contient une clause qui prévoit un délai de grâce de deux ans au maximum pour l’examen et la mise en œuvre, note]. Le Parlement, qui exerce la haute surveillance sur le Conseil fédéral, doit demander à ce dernier de faire cette déclaration dans le délai imparti. C’est la seule manière de garantir que le RSI modifié soit légitimé démocratiquement. C’est l’une des demandes que nous adressons aux politiciens.
Il n’y a rien à ajouter, car cela devrait aller de soi.
Première évaluation et interprétation
L’optique et le contenu sont très médiocres, que l’on tienne compte ou non de l’interprétation « provisoire » d' »ABF Suisse ». L’avenir nous dira si leur interprétation est plus proche de la réalité que celle exprimée par les anciens médias et les politiciens. (Je parie sur « ABF Suisse »)
S’il y a une lueur d’espoir, la nouvelle bureaucratie qui est censée être créée entraînera des guerres de territoire sans fin, des débats houleux sur son financement (permanent) et, bien sûr, la question des sinécures dans le pays lors de la nomination du personnel à ces postes « internationaux » de facto, vraisemblablement bien rémunérés et pour la plupart exonérés d’impôts. Cela aura certainement pour conséquence involontaire que les personnes qui « travailleront » sur les points focaux nationaux du RSI (ou quel que soit leur nom) seront tellement compromises en termes de financement, de capacité et de qualité des personnes nommées qu’il est presque certain qu’il y aura des défaillances majeures.
Même si ce n’est pas intentionnel, cela portera gravement préjudice à de nombreuses personnes, d’autant plus qu’avec l’affirmation de l' »égalité » (lire : socialisme) et son jumeau maléfique, le conformisme idéologique, ce que d’autres appellent le « lysenkoisme médical » portera préjudice et/ou tuera de nombreuses autres personnes. Chaque fois que le secteur « public » (ou privé) donne la priorité à la conformité plutôt qu’à la compétence, le laisser-aller s’ensuit, souvent avec des conséquences mortelles, comme c’est le cas dans le domaine des soins de santé. La « Corona pandemic™ » déclarée par l’OMS en témoigne chaque jour de manière impressionnante.
En outre, la question de savoir si les personnalités manifestement incompétentes et dépourvues de preuves de l’OMS, du (E)CDC, de l’EMA et de tout autre nom donné aux agences de la salade de l’alphabet devraient se voir accorder ne serait-ce qu’un minimum de « plus » d’expertise et/ou d’autorité rend superflue toute discussion sur un « accord sur les pandémies » ou sur le RSI révisé. Ce qui est particulièrement étonnant, c’est que l’incompétence, la mauvaise conduite personnelle ou même l’absence de conséquences ne semblent manifestement pas jouer un rôle dans notre société. Sans parler des showmen politiques, des « experts™ » et des « journalistes » des « médias de premier plan et de qualité ».
Il ne fait aucun doute que ce qui s’est passé à Genève samedi est une abomination, et je crains que plus le temps passe, plus l’interprétation d' »ABF Suisse » prendra de l’importance. Mais il y a un autre aspect qui mérite notre attention :
La plupart des institutions créées par l’homme, gigantesques et multidimensionnelles, échouent, certaines plus rapidement que d’autres, mais lorsqu’elles le font, ce n’est pas beau à voir.
Pendant la Grande Dépression, le président américain F.D. Roosevelt a créé de nombreuses nouvelles institutions à partir de rien, soi-disant parce qu’il savait que toutes les nouvelles institutions s’étioleraient au bout de quelques années. (Via l’ouvrage magistral, quoique censuré, de John Flynn sur FDR, publié à la fin des années 1940).
Un mot sur le renforcement des institutions
J’ai passé une dizaine d’années à étudier en profondeur la structure et les changements internes des agences administratives ; voici quelques réflexions interprétatives sur cette base.
Lorsqu’une nouvelle institution est mise en place, cela conduit inévitablement à des conflits de personnel, à des guerres de territoire, à des disputes sur le financement et, bien sûr, à l’éternel complice de la bureaucratie, le changement de responsabilités. Ce dernier est généralement effectué « d’en haut » sous la forme de directives, ce qui signifie également qu’il est a) réversible et b) n’a pas besoin d’être soumis à des considérations écrites et/ou logiques. La soumission et l’extension de ce qui existe déjà, ainsi que le maintien des « responsabilités » qui relevaient auparavant du département A, deviennent rapidement la raison d’être des départements B à Z. Il n’y a rien dans l’histoire qui ne se soit déroulé de cette manière.
D’une manière générale, les institutions humaines dans les conditions de la (post) modernité peuvent être divisées en deux catégories : Les conglomérats étatiques et privés, le « Big Gov’t » et le « Big Biz », si l’on veut. Les deux, techniquement parlant, appliquent des mécanismes d’intégration qui diffèrent non pas par leur nature mais par leur étendue : Alors que le « Big Gov’t » vise l’intégration horizontale, le « Big Biz » vise l’intégration verticale. En d’autres termes, le premier vise à contrôler les différentes couches de la société, l’interaction humaine, etc., tandis que le second cherche à contrôler tous les aspects de la chaîne d’approvisionnement.
L’OMS se situe quelque part « entre les deux » – un « partenariat public-privé » s’il en est – et les idiosyncrasies qui en résultent feront dérailler la plupart des efforts en quelques années, ne serait-ce qu’en raison des redondances, des guerres de financement et de territoire, et de l’ego de ceux qui prennent les décisions et de ceux qui sont censés les suivre.
Enfin, il y a le concept de « transposition ». Bien qu’il s’agisse techniquement de l’adaptation de la législation nationale à ce qui vient de l’extérieur (ici : le RSI), cela se fait généralement en ajoutant un libellé détaillé aux lois, règlements, ordonnances, etc. Il s’agira de la mise en œuvre du RSI révisé. Cela compliquera considérablement la mise en œuvre du RSI révisé, surtout si certains pays ne veulent pas appliquer ces révisions. En outre, la polarisation augmentera en raison des contestations juridiques qui en résulteront, en particulier si la « Corona Pandemic™ » déclarée par l’OMS se répète.
Épilogue
Le nouveau RSI est mauvais, cela ne fait aucun doute.
Tant qu’il n’y aura pas de réévaluation de la « Corona pandemic™ » et surtout de ses « mesures » – avec des conséquences pour les responsables – il ne faut plus rien faire dans ce sens.
Nous devrions donc créer des tribunaux spéciaux pour les responsables de la soi-disant « pandémie de Covid™ » déclarée par l’OMS et de ses excès, en commençant par le directeur de l’OMS et en continuant sans interruption jusqu’aux exécutants conformes au niveau local.
Je ne suis pas assez naïf pour croire que l’une ou l’autre de ces choses se produira dans un avenir prévisible. Cependant, nous ne devons jamais oublier l’aspect essentiel de l’action humaine :
Aucun tyran n’a jamais été arrêté lorsque l’on se contente de suivre ou de céder.
Ne pas être d’accord. Ne pas se conformer
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