Sondage : les Américains ne veulent pas d’une monnaie numérique de banque centrale
Un récent sondage de l’Institut Cato indique que, si environ la moitié des Américains ne se prononce pas sur la question de savoir si la Réserve fédérale devrait « lancer une monnaie numérique émise par le gouvernement, soit une ‘monnaie numérique de banque centrale’ (MNBC) », parmi ceux qui ont une opinion sur la question, 34 % des sondés s’opposent à cette perspective alors que moins de la moitié – 16% seulement – la soutiennent.
Ce résultat du sondage réalisé du 27 février au 8 mars en collaboration avec YouGov est prometteur pour les Américains qui s’inquiètent de la menace que ferait peser sur la liberté et la vie privée en Amérique une MNBC, laquelle est déjà en cours d’expérimentation par la Réserve fédérale et les grandes sociétés financières, en vue de son lancement éventuel.
Les résultats du sondage indiquent en outre que, s’ils peuvent être informés des abus de pouvoirs gouvernementaux qu’une telle monnaie pourrait engendrer, de nombreux Américains actuellement indécis sur l’introduction d’une MNBC verront de bonnes raisons de s’y opposer. D’après Emily Ekins et Jordan Gygi, dans leur article du 31 mai du Cato Institute, sur les résultats du sondage :
Une majorité écrasante s’opposerait à l’adoption d’une MNBC si cela signifiait que le gouvernement pourrait contrôler ce que les gens dépensent (74 %), que le gouvernement pourrait surveiller leurs dépenses (68 %), qu’une monnaie numérique abolirait tout argent liquide (68 %), qu’une MNBC attirerait les cyberattaques (65 %), que le gouvernement pourrait imposer une taxe à ceux qui ne dépensent pas d’argent pendant les récessions (64 %), ou que le gouvernement pourrait geler les comptes bancaires numériques des manifestants politiques (59 %). Les Américains étaient légèrement opposés (52 %) à l’idée qu’une MNBC puisse inciter certaines personnes à cesser d’utiliser les banques privées, ce qui entraînerait la faillite de certaines d’entre elles.
Les candidats qui occupent actuellement la deuxième place dans les primaires présidentielles républicaines et démocrates – Ron DeSantis et Robert F. Kennedy Jr – semblent être dans le camp des anti-MNBC. Il est à espérer que de plus en plus d’hommes politiques les rejoindront dans les mois à venir, pour s’opposer à cette menace posée par la Réserve fédérale et le gouvernement américain.
En attendant, il est également important que les Américain(e)s à travers le pays informent les personnes avec lesquelles ils/elles sont en contact sur les raisons pour lesquelles une MNBC en Amérique est inacceptable. Le nouveau sondage de l’Institut Cato suggère que de nombreuses personnes seront réceptives à ce message.
Publié à l’origine sur le site de l’Institut Ron Paul
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